Sucre : libérez vous de la dépendance à une drogue légale

Si vous pensez que vous avez une relation intense avec monsieur sucre, c’est sans doute que vous y êtes "accro".

patisserie-christian

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C’est en effet votre cas si vous n’échappez pas au cappuccino de l’après midi, à la confiture des tartines, à la pâtisserie remontante de 11 heures, au soda pendant le repas (ou pire, que vous trainez avec vous comme une sucette), mais c’est aussi votre cas si vous vous donnez bonne conscience en choisissant une tablette de chocolat bio (locataire permanente de votre bureau ou de votre sac) ou si vous vous gavez de yaourts aux fruits et que vous arrosez de miel votre glace et votre bol de muesli.

Ce que je voudrais que vous compreniez, c’est que tous les sucres sont tous addictifs, même les “bons”. Oui, même les bons peuvent faire du mal à votre tête et à votre corps.

Je l’ai testé pour vous, mais je ne suis pas la seule à le dire

En fait, de plus en plus de preuves issues d’enquêtes visant à démontrer cette addiction nous le disent aussi : le sucre ajouté que l’on est incité à consommer sous des formes si variées est aussi addictif que la nicotine, l’alcool ou la cocaïne.

Et de même que pour les drogues illicites, vous avez besoin de votre fix pour calmer un besoin chimique. C’est pour cela que dès que vous tentez d’éliminer le sucre de votre vie pour un jour ou deux, votre productivité s’étiole, l’inspiration diminue, votre moral baisse, et à moins de vous aider à tenir avec des suppléments adéquates et des huiles essentielles, vous préférez vous remettre à consommer du sucre.

Le sucre, une drogue légale disponible partout

L’ennui c’est que contrairement aux drogues interdites, la consommation du sucre est encouragée partout, surtout chez les enfants. Et que vous pouvez très facilement les droguer au sucre.

Le mot n’est pas trop fort : pour vous donner une idée, si on donne le choix à un rat de consommer de la cocaïne ou du sucre, il choisira le sucre… même s’il est déjà habitué à la cocaïne.

Les pauvres parents qui décident à la naissance de leur bambin de le protéger du sucre et des bonbons auront vite fait de déchanter lorsqu’ils découvriront que la maitresse d’école donne des nounours en récompense aux bons élèves et qu’à la cantine on offre des barres au chocolat au dessert… Sweet sugar.

Moi qui vit aux Etats-Unis, je sais combien il est difficile de ne pas tomber dans le piège du sucre que l’on utilise comme ingrédient de plaisir dans quasi tous ce qui est prêt à manger. On oublie de dire qu’un fruit à du gout, on dit qu’il est sweet ! (sucré). Mais allez vous me dire, si vous ne semblez pas subir votre dose de sucre journalière, n’avez aucun symptôme dérangeant, physique ou émotionnel, pourquoi changer vos habitudes ?

Et bien figurez vous qu’une étude menée sur des animaux à montré qu’en consommant ce qui est considéré comme une moyenne normale de consommation de sucre (sans excès) affecte les fonctions de votre cerveau (même s’il a besoin de sucre pour travailler… ça n’est pas de ce sucre dont il a besoin !) et qu’un régime trop chargé en sucre est la voie royale vers la démence sénile.

go-gurt

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Mais avant cela, vous aurez sans doute des difficultés d’apprentissage, de mémoire, de résolution de problèmes… et c’est sans parler des déséquilibres immunitaires et digestifs à l’origine de diabète et obésité (la fameuse épidémie de diabésité…). Prendre soin de votre équilibre à long terme. Bref, le plus important est de vous dire qu’éliminer le sucre de votre vie est non seulement faisable, mais que ça a un effet sur votre santé quasi instantané mais surtout à long terme. Mais je sais à quel point il vous est difficile de vous défaire du sucre car vous me l’écrivez et me confiez aussi que c’est votre angoisse lorsque vous souhaitez vous lancer dans mon programme anti-candida.

Se libérer de la dépendance au sucre La bonne nouvelle est que vous allez trouver ici des moyens de basculer plus facilement dans une vie libérée de la dépendance au sucre, ce qui est le départ d’une vie plus libre d’un tas d’autres dépendances inutiles.

  1. Comprendre votre addiction

On se croirait presque à une réunion d’alcooliques anonymes… non, je ne vais pas vous demander de vous levez et d’annoncer que vous êtes accro au sucre. Par contre, il faut que vous preniez conscience de l’énorme machination dont vous êtes victime. J’ai déjà écrit à ce sujet : des ingénieurs développent des produits qui sur excitent les sens gustatifs avec du sucre, du sel et du gras, en vue de déclencher la sécrétion de dopamine, la substance du plaisir. Votre cerveau est naturellement programmé pour gérer une quantité raisonnable de sucre provenant de fruits, légumes et produits laitiers.

Mais être submergé de sucre raffiné entraine une sur-stimulation de dopamine suivie d’un processus de régulation limitant l’activité des récepteurs de dopamine. Donc, avec le temps, moins vos récepteurs de dopamine travaillent, plus vous avez besoin de sucre pour vous sentir bien.

Il se pourrait même que vous fassiez partie des 40 à 60% de la population qui nait avec moins de récepteurs de dopamine que la moyenne…

2. Il faut agir radicalement

Parce qu’il est possible de rééquilibrer l’activité des récepteurs de dopamine dans le cerveau ! Il n’est jamais trop tard. Comme c’est le cas avec n’importe quelle autre addiction, le processus de rééquilibrage s’amorce dès que vous cessez de consommer du sucre. (comme c’est le cas dans le régime anti-candida).Mais gardez à l’esprit qu’avec moins de récepteurs de dopamine dans votre cerveau, vous allez vivre quelques jours difficiles. En effet, il est normal d’avoir des symptômes de manque similaires à ceux qu’ont les drogués qui n’ont pas leur fix : anxiété, manque physique, fébrilité.

  • Pour vous aider : le picolinate de chrome en complément alimentaire (gélules de 200 mcg), et quelques huiles essentielles qui calment le système nerveux comme la camomille romaine, la mandarine verte et la litsée citronnée.

  • Faites vous un mélange selon mes directives dans le mode d’emploi des HE et appliquez le sur vos avant-bras, et votre poitrine toutes les dix minutes si vous voulez, le temps que vous vous sentiez mieux.

On a remarqué qu’il ne faut pas moins de trois à quatre semaines pour se libérer de l’emprise du trio sucre (raffiné), sel et gras (de mauvaise qualité), et il faut de 6 mois à 1 an pour réparer les dommages que ces substances ont entrainé sur le cortex préfrontal.

Donc, il ne s’agit pas simplement de décider d’éliminer le sucre, il s’agit de reprogrammer votre cerveau à préférer de nouvelles saveurs et au passage, une alimentation plus saine.

fraises

fraises

C’est pour cela que je dis que mon programme anti-candida est une rééducation plus qu’un régime en soi. Un mois sans sucre. Mes clients sont unanimes : après un mois sans sucre, on redécouvre le gout des aliments. On identifie le sucre là où on ne l’aurait jamais gouté avant. On se surprend à ne plus être attiré par les mêmes aliments, par l’alcool, par la nicotine. Et si après plusieurs mois on tente de manger une cuillère de glace ou d’un gâteau bien sucré, on se rend compte qu’on ne peut plus le supporter, que c’est au dessus de notre niveau de tolérance au sucre. C’est pourquoi il faut le noter : si vous décidez d’arrêter de fumer ou de boire, commencez par éliminer le sucre de votre vie. Détoxifiez votre corps par tous les bouts. Se détoxifier de partout !

Si vous choisissez de procéder graduellement, voici quelques exemples de substitution :

  • Remplacez le yaourt déjà sucré par le yaourt entier nature,

  • Remplacez les céréales sucrées du commerce par des flocons d’avoine natures sucrés avec une belle date coupée en petits morceaux,

  • Remplacez une pâtisserie ou un petit pain au chocolat par une petite pomme et une poignée de noix,

  • Remplacez une coupe de glace au chocolat par une poignée de fraises trempées dans du chocolat bien noir fondu.

couverture 140 recettes

couverture 140 recettes

(D’autres idées et recettes progressives sans sucre vous attendent dans le recueil 140 recettes anti-candida.) 

3. Soutenez l’activité de votre cerveau, naturellement

La science l’a démontré : lorsque vous mangez sain (ce qui est à définir…), pratiquez régulièrement de l’exercice et des techniques de réduction du stress, vous avez aussi plus de facilités à prendre les bonnes décisions. C’est une question de niveau de toxicité interne. J’en parle dans l'article sur les émotions toxiques liées au candida. Des études montrent qu’en deux semaines sans sucre, avec exercice, méditation, yoga etc… l’efficacité du cerveau augmente.

En fait, la méditation à elle seule permet d’épaissir le cortex préfrontal ce qui vous donne la possibilité de mieux gérer vos impulsions et prendre des décisions mieux pesées. En d’autres mots, il vous est plus facile de gérer vos impulsions et de voir claire.

4. Pratiquer la règle de 20/80 de l'imperfection

Les perfectionnistes ont tendance à agir moins de peur de ne pas tout faire parfaitement ou d’être critiqué. La perfection n’a pas sa place dans la vraie vie ! La vie est imparfaite, et il faut accepter nos imperfections, donc, nos vulnérabilités. C’est pourquoi, ne vous mettez pas la pression et donnez vous 20% « d’écarts » sur 80% de bons choix alimentaires. Les écarts sont là pour vous éviter trop de frustration. Mais en fait, tout est dans la dose. La dose en question dépend de ce que vous pouvez tolérer en conservant votre équilibre. Voyez comment vous supportez de petites quantités de sucres naturels du miel cru, du jus de cane évaporé ou de sirop d’érable. Mais évitez les sucres artificiels à cause de leur action sur le système nerveux et le cerveau, capables d’être plus néfastes que le sucre chez certains. Il vaut mieux choisir le Stévia.

Au bout du compte, l’important est de briser votre dépendance au sucre.

Le reste n’est qu’équilibre à conserver et préserver.

Pour aller plus loin,  jetez un œil à ces articles :

Comment l'alimentation de nos enfants est manipulée

L'aromathérapie pour détoxifier les émotions.