Ode à l'allaitement

Alors qu’en France et dans de nombreux pays chaque fois qu’un praticien de la santé est interrogé au sujet de l’allaitement il reste très correcte en rappelant le sacro-saint “ bien sur, l’allaitement est très bien, mais rien ne vaut une femme heureuse qui donne le biberon… ” (sous-entendu, ne vous échinez pas trop à donner le sein), je viens de trouver un article dans un magazine américain qui pour une fois dit tout haut ce que j’écris en ayant l’impression de parler aux murs : « vous profitez bien plus de l’allaitement qu’on vous le dit alors insistez et mettez-vous y au moins pendant six mois ! »

D’habitude on parle des bienfaits pour le bébé. Là il s’agit de « profiter » de l’allaitement. Ça devrait être plus porteur, non ?

L'allaitement aide à retrouver facilement sa ligne

Lorsque la santé du bébé n’est plus un argument de poids en faveur du lait maternel, face aux arguments avancés par les très talentueux professionnels de la pub engagés par les compagnies de lait en poudre, lorsqu’on avance la perte de poids facilitée par l’allaitement, on marque enfin un point. Donc, à moins d’avoir déjà eu du poids à perdre avant la grossesse (et c’est souvent le cas), les quelque 620 calories brulées chaque jour en donnant le sein vous aideront à elles seules à retrouver votre ligne en six mois. Et c’est sans compter les autres activités de la jeune maman ! En effet, celles qui sont déjà passées par là savent que le drame d’une jeune mère normalement constituée est de n’avoir que deux bras, deux jambes, que 24 heures dans une journée et de ne pas profiter du dixième du quart des supers pouvoirs de Wonder woman.

L'allaitement : un remède à "pas le temps"

La jeune mère a besoin basiquement de peu de choses : le temps d’aller faire pipi, de prendre une douche et de dormir. Et il faudrait en plus qu’elle stérilise et prépare des biberons ? Alors qu’elle produit naturellement la substance nourricière parfaite qui n’a besoin ni d’être stérilisée ni préparée ? Toujours disponible et à la bonne température, où qu’on soit, rien à ranger et à laver. Alors si en plus l'allaitement aide à retrouver une taille prépubère qui nous rapproche du look de la baby-sitter plus que de celui de la mère de famille… pourquoi aller risquer d’intoxiquer notre nouveau-né avec des poudres fabriquées à partir d’ingrédients morts, raffinés et dont la perfection n’égalera jamais la version d’origine : le lait maternel !

C’est du vécu

Moi je peux ajouter quelque chose : c’est vrai. J’ai allaité ma fille deux ans et j’ai conservé ma taille de jeune fille tout le temps. Mais si perdre son gras superflu grâce à l'allaitement est une bonne chose, il faut que j’ajoute que ça n’a jamais été ma motivation. En fait, je ne me suis pas posée la question ! Un beau matin une sage-femme m’a mis ma crevette au sein et ce fut tout ! Ces deux ans sont mes meilleurs souvenirs : rien ne m’extasie plus que la plénitude ressentie lorsqu’on donne le sein. J’ai toujours voyagé et circulé léger… rien à laver, à rincer, à acheter pour satisfaire ma « version mini » qui, dès qu’elle a su marcher, a très vite appris à venir se servir toute seule. Je me serais bien transformée en nourrice professionnelle !  

Obligée de bien manger ?

Et bien non. Même si ça aide de manger des aliments qui nourrissent et stimulent la lactation, il n’est pas indispensable de se prendre la tête et de manger pour. Non, une femme ne va pas se vider les os en fabriquant du lait ! Surtout si elle ne touche pas aux produits laitiers, qui eux, vident bien les os.

Il est clair que certains aliments rendent le procédé plus facile :

  • Les amandes, la crème d’amande, le lait d’amande (c’est du calcium et des protéines),

  • La mélasse (c’est du fer et des tas de minéraux),

  • La soupe de légumes maison,

  • Le saumon sauvage,

  • Les sardine en boite (calcium),

  • Les fruits et légumes colorés, l’ail, l’oignon,

  • Les flocons d’avoine, le riz complet,

  • Les suppléments en potassium, calcium, fer, magnésium, vitamine D3, K2,

  • Les fruits secs,

  • L’huile de lin, les graines de lin, les graines de courge, tournesol, sésame (à parsemer partout pour les protéines et le calcium).

La santé des os

Les études montrent quand même que les mères qui allaitent au moins 6 mois retardent et diminuent leurs chances de se casser un os, de développer de l’ostéoporose trop tôt (on en développe quoi qu’il arrive, c’est la vieillesse de l’os). Pourquoi ? Parce que le processus de régénérer nos stocks de calcium dans les os pendant la période d’allaitement nous offre des os encore plus solides qu’avant.  

À éviter

Cependant, il y a quand même deux trois petites choses à éviter. Un verre de vin ou de bière de temps en temps c’est OK, mais c’est mieux de les boire loin des tétées. Le lait de vache, les oranges, le jus d’orange, le lait de soja et les fritures ne sont pas les aliments les plus indiqués en temps normal, mais encore plus pendant l’allaitement.  

Être pratique

Une femme qui allaite est en général pratique. Elle se simplifie la vie…. elle se prépare des « coins d’allaitement » dotés de petites choses intelligentes à grignoter et d’eau. Si elle n’a pas le temps ou les moyens d’acheter tout bio, frais, irréprochable et doit se rabattre sur des boites et du congelé elle ne culpabilise pas, parce que quoi qu’elle mange, son lait sera de toutes façons bien meilleur pour le bébé que n’importe quel lait maternisé.

Et puis si en plus elle sait utiliser les huiles essentielles pour éviter les médicaments inutiles, c'est une super mère ! Pour répondre aux questions que vous me posez invariablement à ce sujet :

OUI, vous pouvez, et devez, utiliser les huiles essentielles quand vous allaitez

N'importe quelle huile essentielle sera mieux acceptée et moins toxique qu'un médicament et que la plupart de ce que l'industrie alimentaire peut vous inciter à consommer. Respectez les règles de dilution, d'administration, d'emploi en général que je vous donne dans le mode d'emploi des huiles essentielles.

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