Super bug : 10 millions de morts par ans d'ici 2050

On sait depuis des dizaines d'années que nous allons vers la catastrophe en matière de résistance des bactéries aux antibiotiques. Et pourtant, pas grand chose a été fait pour y pallier...

En novembre 2015 des scientifiques de la chine du Sud passaient en revu des échantillons bactériens collectés dans des hôpitaux du Guangdong et du Zhejiang, lorsqu’ils découvrir quelque chose qui devraient immédiatement retenir l’attention de toute la communauté médicale.

Un grand nombre des bactéries collectées transportaient un nouveau gène, le MCR-1. Leur ADN avait muté.

Cette simple séquence d’un code ADN n’a l’air de rien mais c’est en fait une menace de mort potentielle pour des millions de personnes autour du monde. Le MCR-1 produit une enzyme qui rend les bactéries invisibles à l’un des antibiotiques mondiaux les plus puissants, un médicament appelé Colistine, utilisé en dernier ressort lorsqu’aucun autre antibiotique n’a été efficace.

En fait non seulement ce gène issu d’une mutation est en train de rendre des colonies entières de bactéries intraitables par la colistine mais il se répand rapidement autour du globe, dans au moins 19 pays inclus le Royaume Unis, la France, l’Allemagne, la Suisse et la Chine.

Ce gène a été identifié chez les humains, le bétail et la viande destinée à la revente.

mcr1map

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Selon l’étude publiée par “The Lancet” en novembre dernier, l’apparition de ce gène semble être au moins partiellement relié à l’utilisation de la colistine dans l’agriculture. Alors que l’utilisation de ce médicament dans les hopitaux est extrêmement restreinte, quasiment 13.200 tonnes de Colistine ont été utilisés pour la production animalière l’année dernière.

Cette menace de résistance aux antibiotique ne date pas d’hier : au cours de la dernière décennie, les antibiotiques existants ont fini par devenir de moins en moins efficaces, un par un. Et en plus, nous avons été prévenus.

La résistance aux médicaments est inévitable

Il y a plus de 70 ans, Alexandre Fleming était récompensé pour sa découverte de la pénicilline.

Il s’avait déjà à l’époque que l’excès d’utilisation de la pénicilline pourrait entrainer une résistance microbienne. Il a même prédit que la plus grosse menace du future ne venait pas des bactéries mais bien de l’ignorance.

Ils n’ont pas été nombreux à écouter et l’appât du gain a été le plus fort : déjà en 1950 des chercheurs de New York ont découvert qu’il suffisait d’ajouter des antibiotiques aux aliments du bétail pour en accélérer la croissance.

Comme je le disais, l’appât du gain a fait germer très vite des idées qui ont permis de rendre la production des antibiotiques bien moins chers que les compléments alimentaires classiques.

C’est ce qui a fait qu’en 2010 un consortium de chercheurs a publié que plus de 63000 tonnes d’antibiotiques étaient donnés au bétail à travers le monde, et particulièrement dans les pays développés.

C’était sans prendre en compte qu’avec toute forme d’exposition, il y a une évolution. Avec le temps, les bactéries se sont mise à résister à leurs attaques. Plus les antibiotiques ont été utilisés plus on a augmenté les chances de provoquer des mutations.

Le taux de mortalité augmente

Aujourd’hui, 23000 américains meurent tous les ans des suite de résistance aux antibiotiques. A travers le monde, cela donne un taux de mortalité de 700 000.

Si rien n’est fait (ce qui sous entend, si on ne trouve pas de moyens d’éviter les mutations), d’ici 2050, 10 millions de personnes mourront chaque année avec le retour en force de vieilles maladies, que l’on ne peut plus contrôler avec les antibiotiques.

en 2012 l’organisation mondiale de la santé estimait à 450 000 les nouveaux cas de tuberculose résistante à de nombreux médicaments.

Une pneumonie multi résistante de même qu’un E coli multi-résistant sont apparus et ont contribué à considérablement augmenter la mortalité par leur capacité à se répandre rapidement à travers les populations.

Des chercheurs Suédois de l’université d’Uppsala ont donné l’alarme depuis 20 ans. Pour eux, le tourisme international a été un des facteurs déclenchant à la généralisation de la résistance bactérienne des antibiotiques.

En 2010, une enquête réalisée sur 105 suédois volontaires qui avaient voyagé en dehors de l’Europe du Nord a montré que 25% d’entre eux avait ramené des bactéries résistantes aux antibiotiques dans leur flore intestinale, principalement issues de pays tels que l’Inde et la Thaïlande. Les bactéries sont particulièrement nombreuses dans ces régions qui manquent de règles sanitaires et de contrôle dans l’utilisation des antibiotiques.

La globalisation des voyages facilite le voyage de souches résistantes aux antibiotiques issues de pays en voie de développement vers tous les autres pays du monde…

On en est de plus en plus conscient…et pourtant, les morts des suites de résistance aux antibiotiques sont largement non publiées ou révélées.

Un des professeurs de l’université d’Uppsala confie que la raison pour laquelle ces morts passent à travers les mailles du filet est que ces personnes meurent silencieusement, un à la fois, dans divers hôpitaux ou logements privés.

Parce qu’ils sont déjà atteints d’une autre maladie, la véritable cause de décès, à savoir le manque d’efficacité des antibiotiques, passe inaperçue.

Les médecins se contentent alors de dire qu’il y avait une maladie sous jacente qui a attaqué alors que la personne était déjà très malade et qu’on n’a rien pu faire. Le traitement n’était pas disponible. Beaucoup de médecins se protègent en fait.

Tout le monde sait aujourd’hui quels sont les faits, les risques

Les fermiers Européens sont encore autorisés à utiliser des antibiotiques pour prévenir les infections des animaux. Pas les traiter, mais bel et bien prévenir.

C’est pour cela aussi que les animaux destinés à la consommation servent de réservoir à une multitude de sources pathogènes et de mécanismes de résistance qui peuvent directement ou non entrainer une résistance aux antibiotiques chez les humains. Tout simplement lorsque nous consommons de la viande produite de façon conventionnelle…

Il est vrai qu’un fermier qui ne s’est pas lancé dans le bio ne va pas non plus se sentir concerné par la résistance mondiale aux antibiotiques… il n’aura que son chiffre d’affaire à l’esprit. L’unique façon de le dissuader d’utiliser les antibiotiques reste de lui offrir une alternative moins chère.

Evidemment, lorsqu’il n’y a pas de porte de sortie dans le chimique, on se tourne vers le naturel. Mais le naturel n’est pas indéfiniment disponible ! Les règles de la nature doivent être respectées…et ces règles là ne seront jamais compatibles avec celles des industries alimentaires et pharmaceutiques.

Depuis 30 ans l’industrie pharmaceutique a largement profité des multiples cas de résistance aux antibiotiques qui ont validé la venue sur le marché de dizaines de nouveaux médicaments.

Aujourd’hui, la colistine est concernée…. et pourtant, c’est un vieux médicament, datant des années 40. Tous les autres “remplaçants” miracles ont été balayés par la mutation des bactéries.

C’est pourquoi les chercheurs se tournent de plus en plus vers la nature. Des micro-organismes vivent dans les régions inexplorées allant des forêts tropicales jusqu’au fond des océans. On se penche sur les levures, les plantes, les insectes, mais rien n’est garanti.

Trouver de nouvelles molécules n’est qu’une partie du problème. Les grandes compagnies pharmaceutiques n’aiment pas les difficultés techniques et le cout de la recherche et développement.  De nombreuses divisions de recherche ont été fermées au cours de la dernière décennie.

Les antibiotiques ont été tellement profitables qu’il est difficile d’abandonner! Mais il faut admettre que maintenant, ils ne sont plus partie de l’avenir. Les gouvernements vont devoir prendre le taureau par les cornes et faire avancer la recherche dans le bon sens.

En attendant, quelques privilégier peuvent se protéger…ceux qui savent depuis longtemps se soigner sans avoir recours aux antibiotiques et qui évitent les produits qui en contiennent.

Vous qui me lisez en faites partie !

Les voies de protection :

  • La protection de immunité via votre microbiome intestinal,

  • Les huiles essentielles anti-bactériennes,

  • Certaines huiles essentielles sont fortement anti-bactériennes, à la fois pour les voies respiratoires, digestives, urinaires et reproductives. Elles sont aussi le mérite de soutenir l’immunité tout en agissant sur le soulagement des symptomes qui accompagnent l’infection,

  • Les huiles essentielles ont aussi l’avantage de pouvoir être utilisées à titre préventif sans créer d’accoutumance ni de mutation de la part des bactéries.

Vous pouvez sans danger vous masser certaines parties du corps pour les hydrater par exemple après la douche avec des huiles essentielles diluées dans des bases végétales nourrissantes pour la peau.

Voici une liste d’huiles essentielles connues pour leur action anti-bactérienne :

  • Estragon,

  • basilic,

  • girofle,

  • origan,

  • palmarosa,

  • citron,

  • gingembre.

Ces huiles vont participer à l’équilibre de votre microbiome corporel général.

Mais il est crucial d'insister aussi sur la qualité de votre microbiome intestinal,  votre capital immunitaire, la meilleure protection contre les invasion pathogènes.

Dans le mode d’emploi de la régénération du microbiome vous avez des protocoles aromatiques et tout un ensemble d’outils complémentaires qui vous aideront à ne pas avoir besoin d’antibiotiques.

réparation intestinale simple

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