Notre microbiome à travers les âges

Cela fait des années que je tente de sensibiliser mes lecteurs à l'importance de l'équilibre de notre capital bactérien intestinal pour résister et combattre les maladies.

Le sujet commence enfin à percer et à devenir à la mode... et on trouve un peu de tout sur le sujet.

Pour info, un microbiome intestinal c'est 3 milliards de microbes dont l'équilibre est la clé de notre équilibre.

Sans eux, pas de bonne absorption des nutriments, pas de bon métabolisme, pas d'hormones équilibrées, pas de bonne humeur, pas d'énergie, pas de clarté d'esprit!

Bref, la plupart du temps, c'est le bas qui blesse tous ceux qui ne se sortent pas de leurs maladies chroniques. C'est la voie directe vers la candidose.

Ici, aux Etats-Unis, on a pas mal d'universités qui enseignent sur la génétique et le microbiome (en France aussi, sans doute, mais je ne les connais pas..). L'université de l'Utah en particulier a créé un cours qui permet au profane de bien comprendre les subtilités de ce monde particulier qu'est le monde des microbes et je vous en livre ici un extrait simplifié, traduit le mieux possible.

Profitez en bien parce que je ne réexpliquerai pas tout ça à chaque article !

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Notre microbiome, depuis le début

Avant la naissance, nous sommes plus ou moins stérile, nous n’avons pas de microbes.

Quelques années vont suffire pour nous recouvrir de milliers de différentes espèces de microbes qui vont coloniser chaque millimètre de notre corps exposé au monde extérieur.

Un passage à la maternelle suffira à faire complètement changer cette population microbienne et jusqu’à un âge avancé, notre capital microbien continuera à évoluer.

A la naissance

Au moment où nous arrivons au monde, les microbes se mettent à coloniser notre corps. Que l’on naisse ou pas dans un environnement aseptisé, dans un hôpital ou sous un arbre, nous seront couverts de microbes.

Notre première dose de microbes vient de notre mère : les bébés nés par voies basses se couvrent d’un film microbien lors de leur passage dans le canal vaginal.

Ce capital bactérien unique est indispensable à la construction d’un bon équilibre bactérien et immunitaire.

C’est pour cela qu’il faut tout faire pour que la césarienne reste une procédure d’urgence uniquement. Les bébés nés par césarienne ne seront colonisés que par les microbes présents sur la peau, ce qui n’a rien à voir en terme de protection bactérienne.

Les bébés récupèrent des microbes chez leur mère, mais aussi de toutes les personnes qu’ils touchent.

Il va y avoir une nette différence de capital bactérien et d’immunité chez un bébé né vaginalement à la maison, chez celui né vaginalement à l’hôpital et chez celui qui naitra par césarienne dans un bloc opératoire.

Ces différences vont avoir des répercutions sur la santé du bébé durant de nombreuses années après sa naissance.

bébé

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De 1 jour à 6 mois

Les nourrissons sont couverts d’un mélange assez uniforme de microbes qui représentent quelques espèces seulement.

En l’espace de quelques semaines, un bébé va récupérer encore plus de microbes des membres de sa famille.

Les différentes espèces de microbes ne sont pas égales : les mieux équipées pour vivre dans cet environnement particulier gagneront leur place au détriment des autres.

Nous avons des espèces de microbes complètement différentes sur diverses endroits du corps : la bouche, les pieds, l’intérieur des joues, les fossettes sur les joues, sur la main gauche et la main droite…

Les microbes mangent ce que nous leur donnons à manger, et cela vient aussi de ce que nous mangeons. C’est aussi le cas du bébé.

Les bébés allaités vont avoir des microbes intestinaux complètement différents de ceux qui seront élevés au biberon. Chaque variation dans l’alimentation va entrainer des changements dans la population microbienne.

toddler

toddler

De 6 mois à 3 ans

Un bébé va voir son capital bactérien intestinal progresser d’environ 100 espèces vers 1000 espèces lorsqu’il aura atteint l’âge adulte.

Ces changements bien sur suivent les variations dans les besoins alimentaires.

Par exemple un bébé récupère ses folates des populations vivant dans les intestins alors que les adultes doivent les chercher dans leurs aliments.

En fait, les bébés ont des microbes qui produisent des folates, et les adultes ont des microbes qui les récupèrent depuis leurs aliments.

Petit à petit l’influence de la mère dans le capital microbien du bébé se dilue : les microbiomes des enfants finissent par être autant influencés par le père que par la mère.

Certains événements vont avoir un gros impact sur le microbiome d’un enfant :

Une poussée de fièvre, un traitement antibiotique, les repas à la cantine scolaire créés des variations subites dans le microbiome qui vont avoir des répercussions durant la vie entière.

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De 3 ans à l’âge adulte

A partir de 3 ans, le microbiome d’un enfant ressemble à celui d’un adulte et il devient de plus en plus stable. Mais il ne faut pas oublier que chaque maladie, chaque stress, chaque changement d’alimentation et chaque prise de médicaments va l’altérer.

Les plus gros changements sont provoqués par les événements majeurs de la vie : la puberté, la grossesse et la ménopause.

Par exemple la puberté affecte les microbes de la peau en changeant la qualité huileuse de la peau. La grossesse provoque des changements dans le microbiome vaginal et produire des espèces qui, selon leur qualité, seront ou non bénéfiques au bébé lors de sa naissance.

Les personnes âgées ont un profile microbien bien particulier, avec certaines espèces prenant le dessus sur d’autres. Après l’âge de 65 ans le nombre d’espèces microbiennes diminue.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est le principe de variabilité.

Parce que tant de choses affectent l’éco système de notre corps, il y a une énorme variabilité du microbiome, même chez des individus du même âge.

De même que nos empreintes digitales sont uniques, notre microbiome l’est aussi.

Même les différences dans nos gènes vont influencer notre population microbienne, elle même indirectement affectée par l’acidité variable de notre système digestif et la qualité de protéines présentent dans nos cellules.

Et pourtant, il existe des similarités :

D’un individu à l’autre, les microbes qui vivent sur les avant-bras seront similaires et différents de ceux qui vivent dans le colon, notre bouche et notre nez.

Nous savons ce qu’il est normal de trouver dans un colon et ce qu’il est normal de trouver sur la peau.

Mais nous avons tous une identité bien distincte issue de la composition de notre microbiome corporel.

Vous comprenez maintenant peut être mieux combien il est inutile, et même, déconseillé de se désinfecter! Combien comprendre et protéger ce qui se passe dans notre colon est important...

Le contrôle de la candidose est la base de cette protection et de l'équilibre de votre microbiome. Si vous ne savez pas encore de quoi il s'agit, lisez tout en cliquant ici.

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